Lutte contre le harcèlement scolaire : Une cause noble, une responsabilité collective
- Maxime Coppet

 - 8 nov. 2023
 - 3 min de lecture
 
Dernière mise à jour : 7 nov. 2024

Tel un poison sournois, il brise les destins, étouffe les rêves et inflige des souffrances insoutenables : le harcèlement.
Les larmes qui perlent sur les joues innocentes, les cris atténués dans les recoins sombres des couloirs, les cœurs meurtris par les mots acérés, autant de tragédies qui ne peuvent plus être ignorées, tant elles ébranlent les fondements mêmes de l'éducation nationale.
Les sourires s'effacent, remplacés par une tristesse indicible. L'estime de soi s'effrite, laissant place à une solitude oppressante et à une peur constante.
Les aspirations s'évanouissent et l'espoir se meurt.

C'est votre fils, c'est votre frère, c'est votre cousin, c'est votre ami, c'est un jeune garçon chétif et réservé, qui se rend chaque matin à l'école, avec la boule au ventre.
Dès qu'il franchit les portes de son établissement, il est happé par une atmosphère pesante.
Il est la cible des rires cruels, des murmures malveillants et des regards méprisants de ses camarades. Autour de lui se tisse alors une toile d'araignée dont il ne peut s'échapper.
Le harcèlement scolaire, sous ses multiples formes, s'abat sur lui.
La première forme de ce fléau s'exprime par la parole. Tel un sombre chœur, les railleries incessantes, les sobriquets humiliants et les propos dégradants résonnent dans les enceintes de l'école. Les mots se muent en fouets, lacérant l'esprit de leurs victimes.
La seconde forme se manifeste par la violence physique. Les corps frêles sont pris d'assaut par des actes violents. Coups, bousculades répétées et délibérées. Ils sont couverts de cicatrices, visibles et invisibles.
La troisième forme s'insinue subrepticement à travers les fils imperceptibles du monde numérique. Les écrans deviennent des instruments de torture. Les réseaux sociaux, censés rapprocher les individus, évoluent en terrains de jeux sadiques pour les bourreaux. Insultes anonymes, rumeurs infondées et montages photos diffamatoires y pullulent.
Il est de notre devoir, en tant que citoyens, de nous lever contre ces injustices.
Il est grand temps que la peur et la honte changent de camp, que ces tyrans des cours d'école, soient bannis des lieux où ils commettent leurs forfaits.
Je crois qu'il est impératif d'ériger des barricades, non seulement morales, mais aussi physiques, afin de protéger la jeunesse des griffes acérées des harceleurs.
Pour transformer chaque établissement scolaire en un havre de paix, en un sanctuaire de bienveillance, de respect et de tolérance, nous devons agir de concert. Il est certes nécessaire de sensibiliser, de former et d'éduquer tous les acteurs impliqués : les enseignants, les parents, les élèves et la société dans son ensemble.
Mais je suis convaincu qu'aujourd'hui, il est absolument crucial de renforcer les mesures de soutien aux victimes, ainsi que les services d'accompagnement psychologique et les structures spécialisées.
De plus, je crois qu'il est essentiel de mettre en place des protocoles clairs, simples et efficaces pour signaler les cas de harcèlement, enquêter sur les incidents et prendre des mesures disciplinaires appropriées en réponse aux exactions commises. Les établissements scolaires doivent être des refuges sûrs où les victimes peuvent se tourner vers des adultes de confiance pour obtenir de l'aide et du soutien, et non être confrontées à l'indifférence qui a été révélée dans certains cas récents.
À tous ceux qui ont été et sont touchés par le harcèlement, je vous adresse humblement un message de soutien et de réconfort.
Ma sympathie sincère se tourne également vers vous, êtres chers, qui êtes enveloppés par l'angoisse qui étreint et par la colère qui consume.
Mes pensées accompagnent aussi toutes les familles qui ont été déchirées par la perte d'un enfant, emporté par le désespoir insidieux causé par le harcèlement à l'école.
Nous pouvons et nous devons édifier un avenir où chacun pourra s'épanouir, se sentir en sécurité et réaliser pleinement son potentiel.
La lumière viendra à bout de ces nuages sombres qui obscurcissent notre existence, alors engageons-nous dès aujourd'hui dans la lutte contre le harcèlement, afin que demain se pare de bienfaits !
Maxime Coppet

3018 : un numéro pour l'écoute des victimes et des familles.
Élèves, parents, professionnels, un numéro vert et une application mobile pour tout renseignement ou signalement : le 3018. Ce numéro gratuit, anonyme et confidentiel est disponible 7j/7, de 9h00 à 23h00.
Qui répond ? Une équipe dédiée, composée de psychologues, juristes et spécialistes des outils numériques.Le service est également disponible sur 3018.fr pat tchat en direct, via Messenger et WhatsApp ou en téléchargeant l’application 3018 : https://e-enfance.org/besoin-daide/
Depuis avril 2022, les écoutants du 3018 ont eux aussi la possibilité de transmettre des signalements à l’Éducation nationale grâce à l’application sécurisée mise à disposition par le ministère.








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